Rencontre avec Raymonde Perigaud, Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Yvelines

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Avec plus de 65 000 demandes de cartes vitales en 2020, près de 100 000 nouveaux bénéficiaires et 1 533 000 assurés, la CPAM des Yvelines est l’une des plus actives d’Île-de-France. Nous avons rencontré Raymonde Périgaud sa Vice Présidente du Conseil

À 63 ans Raymonde Périgaud est une jeune retraitée particulièrement active et engagée. Depuis près de 30 ans au sein de la CFTC elle est aux côtés des professionnels de santé en défendant les valeurs de notre organisation
syndicale. Infirmière de profession, Raymonde a été la première déléguée Syndicale CFTC, en 1993 à l’Hôpital de Meulan-Les Mureaux.

On lui propose, quelques années plus tard, de poursuivre son engagement et de mettre son expérience et son dynamisme au service du conseil de
la caisse primaire d’assurance-maladie de Versailles. Son engagement a toujours été guidé par la volonté d’être un lien social entre les instances dirigeantes et les soignants.
Elle n’a depuis jamais cessé de prendre des responsabilités et aujourd’hui, elle est la Vice-Présidente du Conseil de la CPAM des Yvelines.


« Ma force est d’avoir toujours su rester en lien avec le terrain. C’était essentiel pour moi, car il était important que les décisions prises au sein du conseil soient applicables de manière réaliste sur le terrain. Cette exigence que j’avais a un peu bouleversé le mode de fonctionnement du conseil qui
a dû prendre en compte la réalité des enjeux rencontrés sur le terrain par les soignants » explique Raymonde Périgaud.


En tant que Vice-Présidente du Conseil, Raymonde est au cœur de l’information et de l’action : « C’est un rôle passionnant, mais c’est un rôle qui vous impose une rigueur totale pour que votre crédibilité ne soit pas remise en cause. Cette rigueur est essentielle pour les équipes que nous soutenons et pour la qualité de la relation avec la direction. Nous travaillons aujourd’hui en confiance et avec beaucoup de respect, ce qui me semble essentiel pour être écoutée » précise Madame Périgaud.


Quand on interroge Raymonde Périgaud, sur ses missions on comprend mieux l’importance de son engagement. En tant que Vice-Présidente du Conseil, elle doit débattre et statuer sur les sujets mis à l’ordre du jour,

elle est également au cœur de l’actualité des commissions
sociales, de la commission des recours et la commission
de régulation. Mais son rôle ne s’arrête pas là, car elle est
également présidente de la Commission des finances, elle
s’implique donc sur tous les sujets qui engagent la CPAM.
« Je trouve mes missions passionnantes. Certes, je dois
me plonger dans l’ensemble des documents qui me sont
remis, mais maîtriser ses sujets est la seule façon d’avancer
efficacement. Il est vraiment important que chaque membre
du conseil soit au fait des sujets. À cause de la COVID,
nous avons beaucoup travaillé en visioconférence, ce qui
n’a pas été facile et certains membres ont peut-être perdu
une part de leur motivation. Quand on s’engage dans un
mandat, l’engagement doit être total, quelles que soient les
circonstances. »
La force de Raymonde Périgaud est de très bien connaître
les rouages de l’organisation de l’hôpital. Cela lui a permis
d’apporter une vision d’expert sur des sujets sensibles qui
ne sont pas toujours maîtrisés par les autres membres
de la commission. En étant au cœur des sujets, elle peut
alerter sur certaines dérives constatées au sein de l’hôpital
et permettre ainsi à la CPAM d’économiser jusqu’à 30%
sur certains budgets et en particulier celui des transports.
« Si je n’avais pas été soignante en milieu hospitalier, je
n’aurais pas eu cette vision. Il me semble donc important
que nous puissions aider et éclairer la direction grâce à
notre expérience terrain. Ça permet de mieux comprendre
la légitimité de certaines revendications et pointer certains
dysfonctionnements ».


Si la CPAM des Yvelines est une structure importante qui
peut paraître monolithique, la COVID a chamboulé cette vision, car du jour au lendemain il a fallu complètement changer les modes de fonctionnement traditionnels.


« À notre échelle départementale, des milliers de personnes se sont retrouvées en arrêt de travail pour maladie en même temps, il fallait ensuite que nous puissions tracer les cas contacts…la surcharge de travail a été totalement dramatique. En l’espace de quelques semaines, il a fallu embaucher en CDD beaucoup de gens pour continuer à maintenir l’activité, un personnel qu’il a fallu former en un temps record. Ça a été un travail absolument fou !

18 mois plus tard, on se rend compte du retard qui a été accumulé. Retard qu’il faut combler le plus rapidement possible. Alors oui, nous avons su nous adapter à cette situation exceptionnelle, mais nous ne sommes pas des
faiseurs de miracles, il est urgent de cesser la politique de « non-remplacement », car nous sommes au bord de la catastrophe » souligne Raymonde Périgaud.
Malgré la situation Raymonde se veut positive : « chacun est impliqué dans sa tâche, les budgets sont là puisque nous avons bénéficié d’une augmentation pour la gestion de la crise. Pour ma part, je souhaite continuer dans mes fonctions pour transmettre et former les jeunes arrivants afin de les aider à comprendre le fonctionnement de notre organisme et à leur faciliter la tâche. »